La puberté de Kay

(suite de la storyline contée dans l'atelier du forgeron)

En sortant de voiture, Davy avait l'air retourné mentalement et physiquement. À sa propre surprise, Kay s'était précipité pour le soutenir et l'aider à rentrer dans le hall d'entrée de la maison. C'était un acte contraire à son comportement et pourtant purement instinctif. Avec le recul Kay ne pourra que conclure qu'à ce moment-là le pouvoir de Davy avait du atteindre un sommet dans son influence. Ce n'était pourtant pas aussi évident, et Kay s'en serait rendu compte s'il avait analysé la situation de sang-froid : les victimes des cupidons n'ont pas de culpabilité et ne sont pas gênés par la situation provoqués par leurs indécents charmeurs. Kay ne cessait de regarder à droite et à gauche comme pour s'assurer que personne ne l'avait vu soutenir Davy vers la maison.

Une fois à l'intérieur, Kay aida Davy à s'installer à la table du salon et alla lui chercher un verre d'eau. Après un instant, il constata ce qu'il n'avait pas encore vu : les pupilles de Davy avait changé. Ses yeux encadraient maintenant deux adorables cœurs. Kay compris que Davy venait de passer un stade important. Ce n'est qu'après cela, qu'il remarqua les autres changement. Il recula d'un pas ou deux. Ce n'était pas un mouvement pour fuir Davy, mais pour mieux le regarder. Ressemblait-il encore à un petit garçon ? Ses joues, sa peau, ses lèvres... tout semblait normal mais tout semblait différent aussi.

– Tu as grandi d'au moins deux centimètres !, dit-il à voix haute.

Une étrange pensée vint le percuter... il regarda Davy et un sourire apparu sur son visage exhibant ses belles dents.

– Dis moi... est-ce que tout à grandi ?, exulta-t-il.

Davy, malgré son étourdissement, fut heureux de constater que Kay se précipitait pour l'aider. Il ne pensait pas que c'était dû à son pouvoir, il n'était certainement pas assez puissant pour ça, et donc ça lui réchauffait un peu le coeur.

Ils entrèrent dans la maison et il se fit asseoir à la table de la cuisine. A sa grande surprise, Kay poussa même la gentillesse jusqu'à lui apporter un verre d'eau. Il en fut très touché et cela l'aida à mieux accepter son malaise. Malaise qui, de toute façon, ne tarda pas à s'estomper. Il but lentement l'eau claire tout en tentant de faire le point avec tout ça. Bon, il n'y avait pas lieu de paniquer, c'était une chose tout à fait naturelle et inévitable...Au final, il apprendrait à vivre avec, cela ne bouleverserait pas sa vie tant que ça. Il pourrait séduire un peu plus les hommes, mais il n'avait pas l'habitude de faire ça souvent de toute façon. Il devrait baisser les yeux lors de ses rares sorties, car les habitants du village humains n'adoraient pas les créatures magiques et son ascendance était maintenant inscrite dans ses yeux.

Pour le reste, fallait attendre la réaction de Kay.

Davy fut surpris de celle-ci justement. Il semblait content, surtout qu'il aille grandit.

-Euh..Oui, je crois...Un peu...oO Pourquoi?

Il se demandait bien ce qu'il avait derrière la tête...

Kay regardait Davy avec un sourire emprunt de lubricité... il ne pouvait pas diriger son regard ailleurs qu'entre les cuisses de Davy

– Viens là mon garçon..., dit Kay tandis que son sourire grandissait

Prenant la main de Davy, il le fit se mettre debout et se rapprocha de lui. Sa main droite se posa sur la joue gauche de Davy et la main gauche descendit vers sa braguette. D'un mouvement habile et entraîné, il dézippa la fermeture, déboutonna le jean et glissa sa main à l'intérieur.

– HUmmm oui ! Il semble que tout ait grandi !

Il resserra son étreinte sur Davy, en tenant sa nuque fermemant. Du bout des dents, il mordilla doucement le lobe de Davy et lui sussura.

– Va-t-on dans la chambre ?

La peau pâle de Davy tourna brusquement au rouge pivoine lorsqu'il vit où se dirigeait le regard de son amant et qu'il comprit ce qu'il avait en tête. Ah...Il déglutit, toujours rouge, et se leva puis s'approcha lentement de Kay, obéissant. Il connaissait ce regard...Il signifiait qu'ils n'allaient pas dormir beaucoup cette nuit. Il ressentait comme à chaque fois ce mélange de peur, de gêne et d'excitation...Au fond, Davy était un pervers lui aussi. Comment aurait-il pu en être autrement, lui qui avait été élevé dans la luxure...

La main de son amour se posa sur sa joue, lui faisant ressentir une douce chaleur. Il déglutit de nouveau lorsqu'il le vit défaire sa braguette mais ne bougea pas. Il détourna le regarda avec gêne à la remarque de Kay et eu du mal à ne pas bouger lorsqu'il sentit sa main s'insinuer vers cette partie si sensible de son intimité...

Son souffle se troubla légèrement et un début d'excitation et de désir commença à poindre en lui. Ses jambes s'écartèrent légèrement et il ferma les yeux pour profiter avec délice de la langue et des dents de Kay sur sa peau.

-Mmmm...Oh, oui...S'il te plaît, Kay...

Kay s'amusait comme toujours de la situation... mais cette fois-ci, il perdit un peu le contrôle.

– Non finalement la chambre est trop loin !

D'un mouvement de la paume sur l'épaule de Davy, il le projeta fermement sur la table de la cuisine, le cul en premier. Le geste fut effectué avec la main droite tandis que la gauche gardait le contrôle de la partie virile de Davy. Ceci provoqua une douleur qui se répandit dans le corps du jeune amant. Mais Kay garda fermement l'objet de sa convoitise en main. Et le fit sortir du pantalon de Davy... par un mouvement ferme de haut en bas, il entreprit de commencer à le faire bander.

– Quel jeu choisi-t-on aujourd'hui ?

La question était purement rhétorique. C'était Kay qui décidait bien entendu. Et il hésitait car d'habitude, son intérêt tournait plus autour d'une autre partie anatomique de Davy... Il avait toujours adoré son petit cul ferme. Mais cette fois, il voulait le membre qui prenait des proportions intéressantes. Il serra doucement, mais de plus en plus fort... puis relâcha la pression exécutant à nouveau des va et vient.

Brusquement, avant qu'il n'ait le temps de réaliser quoi que ce soit, Davy se retrouva projeté sur la table de cuisine. Il se trouva que Kay garda en main le fruit de sa convoitise, ce qui occasionna une vague de douleur dans le corps du jeune garçon. Il poussa un discret gémissements de douleurs et refoula quelques larmes, grandement aidé par l'excitation naissante qui l'assaillait. Il ne prêta donc pas grande attention à la douleur.

Davy n'était pas très difficile à exciter. Dès que son amant commença ses mouvements de va-et-viens sur son membre, ce dernier commença à durcir. Le jeune Cupidon releva les jambes légèrement pour mieux les écarter et ainsi laisser plus de champs libre à son amant. De petits halètements franchirent bientôt ses lèvres entrouvertes, tandis que, les yeux mi-clos, il savourait la sensation délicieuse qui montait doucement de son bas-ventre. La pression sur son sexe se fit de plus en plus forte, lui arrachant de doux gémissements de désir et de douleur, avant de se relâcher pour laisser de nouveau la place aux caresses. A la question de Kay, Davy faillit sourire. Il savait ce qu'il voulait entendre.

Plantant son regard lubrique et emplis de luxure dans celui de son amant, il gémis d'une voix à la fois provocatrice et sensuelle:

-Celui que tu veux, Kay. C'est toi le maître...Fait-de moi ce que tu veux.

Il chuchota, du feu dans les yeux:

-Je t'appartiens...

Kay savoura le moment qui venait... tout en gardant pleinement le contrôle du membre érigé du jeune homme, il se pencha vers lui, les lèvres légèrement entre-ouvertes... Son regard, sa bouche, sa langue se dirigeait vers le sexe de Davy. Mais, il bifurqua vers le ventre imberbe de se dernier et posa sa langue sur le haut du pubis tout aussi privé de pilosité. Un bon esclave n'a pas de poil, pensa Kay... et Davy est certainement le meilleur esclave au monde.

Lentement et méticuleusement, il remonta vers le nombril de Davy. Il s'y attarda en faisant de petits cercles avec la langue. En même temps, il avait descendu sa main de la hampe virile de Davy pour caresser les deux joyaux qui s'y attachaient. Il les roulait délicatement dans les mains, mais au moment d'embrasser le ventre de Davy, il les serra entremêlant douleur et douceur.

Kay repris son travail d'excitation, tout en s'assurant que Davy ne soit rien d'autre ! Il voulait lui provoquer un plaisir fulgurant et explosif. Il remonta alors doucement son visage vers sa poitrine en embrassant son corps à interval régulier. Ses dents se resserrèrent sur les tétons de sa consentante victime.

Comme hypnotisé, Davy ne pouvait détacher ses yeux des gestes de Kay. Frémissant d'impatience, il le regarda se diriger vers son sexe et faillit gémir de frustration lorsque finalement il bifurqua vers son bas-ventre. Mais les lèvres de son amant étaient si chaudes sur sa peau qu'il ne put que soupirer de bien-être. Juste le fait de savoir que c'était LUI qui le touchait suffisait à le combler. Il l'aimait tellement...

Après avoir fermé les yeux un instant, il les rouvrit pour observer le manège que la langue de Kay reproduisait autour de son nombril. Cela lui rappela certaines de leurs activités antérieures et exacerba son excitation. Il était toujours rouge, mais plus de gêne maintenant...

Les jambes bien relevées, les cuisses bien écartées, il commença à gémir de plus en plus fort tandis que Kay pétrissait habilement ses bourses. Seigneur...Juste le regarder faire était jouissif!

Une petite explosion de chaleur éclatait à chaque endroit où l'humain posait ses lèvres. Le corps frêle de Davy se crispait par intermittences, au rythme des vagues de plaisir qui l'assaillait. D'ailleurs,son corps semblait être soumis à une étrange marée montante et descendante, il ondulait lentement et doucement, sensuellement.

Le nom de Kay s'échappa d'entre les lèvres de Davy lorsqu'il sentit ses dents se refermer doucement sur la pointe de son mamelon. Un gémissement de douleur lui fut arraché lorsque la pression sur son intimité revint, mais cette douleur même était un véritable plaisir...

Il poussait de petits gémissements doux, où le nom de son amant revenait souvent. Il commençait à avoir de plus en plus chaud et sa peau blanche était parcourue de petits frissons. Il aurait voulu pouvoir toucher Kay, lui donner du plaisir, mais il savait que dans ces petits jeux c'était lui le maître et qu'il n'avait plus qu'à se soumettre à ses volontés. Volontés qui n'étaient pas si désagréables que ça, pour le moment...

Alors qu'il respirait de plus en plus vite, il rejeta la tête en arrière, plongeant ses mains dans ses cheveux rouges en un geste sensuel d'abandon et de plaisir...

Il semblait à Kay que le moment était venu. Il allait pouvoir aboutir à l'apothéose. La main libre de Kay caressa la poitrine de Davy tandis que l'autre augmentait la cadence sur son sexe gonflé comme il ne l'avait jamais été. Kay remonta sa tête jusqu'à celle de Davy. Ses cheveux argentés glissaient sur le corps du chétif éphèbe, le faisant frissonner comme une proie captive aux mains de son chasseur.

La victoire était totale pour Kay. Davy était parfaitement sous contrôle. Et Kay aimait ça. Il se sentait profondément maitre de cette situation... être maitre d'un cupidon est un acte jouissif pour tous. Ce n'était pas une domination par la force ou la violence, mais par le plaisir.

La langue de Kay s’immisça dans la bouche de sa proie. Elle effleurait délicatement la langue de Davy tandis que leurs lèvres fusionnèrent. C'est à ce moment que Kay donna le coup de grâces, accélérant en cadence avec les halètements de Davy. Le sexe du jeune amant vaincu se libéra alors de toute cette tension, répandant la liqueur de son amour sur la main de son maître et sur son ventre... Kay embrassait sans relâche Davy. Puis il se redressa, portant sa main gluante à la bouche. Il récupéra le nectar dans celle-ci et se pencha à nouveau sur son jeune amant. Ils s'embrassèrent puis restèrent ainsi un certain temps, savourant leurs chaleurs réciproques.

Kay ferma les yeux. Un moment fugace mais réel de bonheur l'étreignit.

Bientôt, le rythme des caresses augmenta sur le sexe de Davy, le faisant râler de plaisir. Les cheveux de Kay sur son corps lui procuraient d'exquises sensations et il sentait le désir l'envahir comme jamais auparavant. Il n'était plus qu'un jouet entre les mains de son délicieux tortionnaire, et Dieu qu'il aimait ça!

Son bonheur atteignit son comble quand Kay se pencha vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Il adorait quand son amant l'embrassait, mais cela arrivait trop peu souvent...Leurs langues se trouvèrent, se caressèrent, en un ballet sensuel, tandis que Kay portait le coup final: ses caresses augmentèrent soudain, et ce fut trop pour le pauvre Davy qui se libéra en un râle profond, arquant son corps sous le plaisir violent. Sa bouche et ses yeux s'ouvrirent grands, ses muscles se tendirent au maximum et, dans l'ultime moment de l'extase, ses bras se refermèrent autour du cou de son amant. Puis il cria son nom...

Quand ce fut fini, ile retomba, inerte, sur la table, toujours haletant, cherchant à reprendre son souffle. Il dut fermer les yeux devant le spectacle infiniment désirable que lui offrait Kay, léchant son lait sur sa main...Et alors que le jeune garçon croyait que tout était fini, son amour se pencha de nouveau vers lui et l'embrassa, comme ça, de façon tout à fait gratuite. C'était si rare, si précieux...Davy replaça ses bras autour du cou de Kay et le serra contre lui. En cet instant de plénitude, il était totalement comblé, physiquement et émotionnellement.

Et, quitte à gâcher ce moment, qui de toute façon n'allait pas tarder à se terminer brusquement comme à chaque fois, Davy lâcha les mots qui le brûlaient de l'intérieur:

-Oh, Kay...Je t'aime...

C'était loin d'être une révélation, bien entendu...

(Le sujet Flashbacks continue cette storyline.)