Encore perdue...(pv (premier arrivé!!!)

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Tom s’était rendu dans les grandes prairies de Celestial dans le but de régler quelques affaires avec certains habitants du coin. Evidemment, cela ne lui avait pas plu du tout d’avoir à se déplacer en pleine journée, alors qu’il aurait préféré rester tranquillement dans son coin sombre en solitaire. Mais l’homme avait bien compris qu’il avait rarement les simples choses qu’il désirait, et se contentait donc à présent d’essayer de se sortir de cet endroit un peu trop vert et ensoleillé à son goût.

Il se mouvait ainsi dans le bois dense, faisant de son mieux pour éviter de trébucher à cause d’une malencontreuse racine d’arbre qui se serait retrouvée sur le chemin de l’un de ses pieds. Pour plus de facilité, il fit aussi disparaître ses larges ailes qui ne faisaient que le gêner dans cette situation. Tom n’aimait pas les arbres et les plantes, et il pensait qu’elles le lui rendaient bien. Cependant, il arriva vite à la lisère du bois, où il s’arrêta brusquement.

En effet, dans le champ qui bordait la forêt se divertissait une jeune fille. Ne voulant pas être découvert, Tom resta dans l’ombre d’un arbre, tout en l’observant de loin. La jeune fille dansait à travers le son, au gré d’une musique de Tom ne décelait pas. Il ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire, exactement ? Pourtant, elle avait l’air de grandement s’amuser. Il l’a regardait, se demandant ce qu’il pouvait bien y avoir d’amusant. Mais soudainement, la jeune fille disparut dans les fleurs ; elle avait trébuché. Le spectacle ne laissa pas Tom de marbre, n’ayant pu s’empêcher de laisser s’échapper un court rire moqueur. Il fallait avouer que l’image était assez amusante.

Mais la jeune fille ne se montra pas de nouveau. Tom, qui ne comprenait pas, de nouveau, pourquoi, eu comme un sentiment d’inquiétude. Ou plutôt de curiosité. Il voulait en savoir plus. C’est pourquoi il sortit finalement de l’ombre, se montrant au grand jour, sa sombre silhouette contrastant avec les vives couleurs de l’immense champ fleuri. Il marcha jusqu’à l’endroit où semblait avoir disparu la jeune fille, puis la trouva allongée dans les fleurs. Il se pencha au dessus d’elle, créant une ombre sur son visage.

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-Salut ca v

-Dit tu es venu toi aussi regarder les nuages? Si tu veux il
y a de la place à côté de moi. C’est une belle journée n’est-ce pas? Comment tu t’appelles? Oh regarde, les amoureux sont revenus!(pointant les deux oiseaux de tout à l’heure Ils sont tellement beaux! Et toi, est-ce que tu es amoureux? Moi je connais pas beaucoup de personne alors non… mais un jour se sera mon tour et je retrouverai ma famille et tout le monde sera heureux!

-Dit, tu veux être mon ami?

-J’ai jamais eu d’ami… ou du moins je ne m’en souviens plus…
Tu serais le premier!

(Je suis désolé, je comprend pas mon texte sort bizarrement et je suis pas capable de corriger)

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Tom resta penché au dessus de la jeune fille, la dévisageant, en silence, attendant une réaction. Cette réaction fut cependant quelque peu tardive, elle ne sembla pas remarquer dès le début qu’il ne s’agissait point d’un nuage, mais d’une personne. Apparemment, la jeune fille était extrêmement dispersée, ou alors simplement longue à la détente.

La réaction de la jeune fille face à la présence de Tom fut assez… Étrange. Elle lui fit son plus beau sourire, avant de le saluer et de lui demander comme il allait. Le jeune homme fut quelque peu surpris, comme déboussolé. N’avait-elle pas peur ? En général, les gens qui faisaient face à Tom, même sans le connaître, étaient mal à l’aise. Mais là, c’était différent. Il se redressa avant de s’accroupir près d’elle.

« Ça va ? Je pensais que c’était à moi de te poser la question… Je… » Tom chercha ses mots. Il ne savait même pas pourquoi il était venu la voir. « Je pensais que tu t’étais blessée » dit-il en grimaçant intérieurement. Il n’était à vrai dire aucunement inquiet pour elle. Mais c’est tout ce qu’il trouva à dire.

Mais elle enchaîna sur un autre sujet. Elle lui demanda s’il était venu regarder les nuages. Il jeta un rapide coup d’œil vers le ciel, se demandant pourquoi il ferait une telle chose. Pourquoi est-ce qu’elle le faisait, elle, d’ailleurs ? Mais elle l’invita à venir à ses côtés pour admirer ces masses blanches se déplacer allègrement dans le ciel. Puis elle commenta la beauté du jour. Puis elle s’enjoua devant l’arrivée, ou plutôt le retour, d’un couple d’oiseaux. Décidément, c’était quelqu’un qui avait beaucoup de choses à dire. « Et toi, est-ce que tu es amoureux? » demanda-t-elle. Tom ne répondit que par un court rire qu’il retint. Et elle enchaîna avec sa propre situation. Elle parla de retrouver sa famille. Ce qui intrigua une nouvelle fois le jeune homme.

Et tout d’un coup, elle posa une question qui eut un grand effet sur Tom. « Tu veux être mon ami ? » Hein ? Comment ça, son ami ? Ils ne se connaissaient pas, elle venait de lui déballer une partie de sa vie, comme ça, tout d’un coup, et maintenant elle voulait qu’ils soient amis ? Tom ne comprit absolument rien à ce qu’il se passait. Mais la suite de l’histoire de la jeune fille eut tendance à lui faire quelque peu… Pitié. Surtout lorsqu’elle le regarda avec espoir, comme ne désirant qu’une réponse positive.

Tom laissa s’échapper un soupir mêlé d’un rire, puis s’assit finalement dans l’herbe et les fleurs près de la jeune fille.

« Avant d’être amis, tu pourrais peut-être me donner ton nom, et me demander qui je suis, n’est-ce pas ? » dit-il finalement. « C’est bien beau de vouloir se faire des amis, mais si tu ne les connais pas, cela ne sert pas à grand-chose. »

Et le voilà en train de discuter avec une inconnue qui lui paraissait limite niaise, en plein milieu d’un champ fleuri, en pleine journée. Décidément, cette journée allait être hors-du-commun. Pour lui, comme pour cette inconnue, apparemment.

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Naranja venait de tout comprendre. Son sens parfait de
déduction ne pouvait la tromper, oh oui, elle savait absolument tout. Il s’était fait du souci pour elle! Il l’avait vu tombé et avait pensé qu’elle s’était
blessée. Une personne s’occupait d’elle, cela lui réchauffait le cœur. Ses yeux brillaient, puis elle réalisa qu’elle lui avait fait peur, elle s’assit aussi
tôt, toute piteuse.

-Je… je m’excuse… je voulais pas inquiéter personne… j’ai
pas fait exprès de tomber… et là tu t'inquiétait pour moi... je... je... pardon...

Puis elle réalisa que s’il la voyait ainsi il pourrait se
sentir coupable alors pour être sûr qu’elle ne le blesse pas à nouveau, elle recommença à sourire. Elle ne voulait pour rien au monde déplaire à quelqu’un, bien sûr c’est là que ses pouvoirs intervenaient, mais elle n’en était pas consciente. Pour elle, elle était une fille banale qui rêvait d’avoir une queue de poisson ou encore des ailes. Elle avait droit aux rêves non?

On aurait facilement pu croire qu’elle aurait été blessée
par le fait qu’il n’ai pas tout de suite accepté d’être son ami et encore plus
qu’il ait rit, mais il donna une très bonne explication, il ne connaissait pas son nom. Et à bien y songer elle ne savait pas grand-chose sur lui non plus.
Il avait fait une erreur, maintenant elle voudrait tout savoir sur lui. Elle
était tout excitée! Elle allait en savoir beaucoup sur lui et ensuite ils seraient
amis et… et ensuite il l’aiderait dans sa quête!

-Je m’appelle Naranja Delabella! Et toi? Au fait, tu es
un humain normal comme moi? Tu as quel âge? Est-ce que tu as de la famille? Parle-moi de toi, qu’est-ce que tu aimes? À moins que tu préfères me poser des questions, je répondrai et après on sera des amis et on s’entraidera! Je ne crois pas être douée dans quelque chose de particulier, mais j’essaierai et j’apprends vite!

Elle commença à avoir un petit rire enthousiasmé, elle allait avoir un ami! Vous vous rendez compte! Un ami… C’était si beau… oui tout simplement magnifique. Elle aurait quelqu’un qui serait toujours là pour la protéger, l’écouter, jouer…

-Je te promets d’être une amie fantastique. Je ferai tout
ce qui est en mon pouvoir pour qu’on soit heureux.

Puis elle y songea, elle devait savoir si son futur ami était
heureux, sinon comment pourrait-elle l’aider? Elle ne le pourrait tout
simplement pas! Oui elle devait savoir, s’était une priorité. Son ton devint
légèrement plus sérieux, elle était investie d’une mission et elle ferait tout
pour l’accomplir.

-Est-ce que tu es heureux? Parce que si tu ne l’es pas je
ferai tout pour te rendre heureux, c’est important d’être heureux!

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La jeune fille s’excusa de sa maladresse en assurant qu’elle ne cherchait à inquiéter personne. Elle était sûre d’avoir inquiété Tom. En même temps, c’était à peu près ce qu’il avait affirmé, donc cela paraissait normal. Elle sembla triste, ou bien gênée, embarrassée ; mais cela ne dura pas très longtemps. Elle retrouva bien vite le sourire. Et elle se présenta finalement. Encore une fois, ce fut un déferlement de questions auxquelles Tom se préparait intérieurement à répondre, étant donné qu’il avait déjà compris qu’elle était du genre… Curieuse. Tout comme lui, d’ailleurs ; c’était bien pour cela qu’il était là, à l’écouter.

Elle s’appelait Naranja. Un nom qui collait bien à son physique, remarqua-t-il, observant les oranges qui servaient d’ornements à sa coiffure. En ce qui concernait ses questions, le jeune homme hésita à lui répondre honnêtement. Pourrait-elle être effrayée ? Pour une fois, son but n’était pas celui-ci. Elle semblait étrange, comme complètement inconsciente de ce qui l’entourait. Ou alors, un peu trop consciente. Mais elle n’avait pas l’air de savoir ce que pouvait être le danger. Tom n’étant pas forcément un sadique né, ne lui voulait, pour le coup, aucun mal. Et c’est ainsi que le lion commença à s’intéresser à l’agneau ? Même s’il espérait pouvoir en tirer quelque chose, à moyen ou long terme. Chaque être a son potentiel, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il pensait, en tout cas ; tout en espérant que ce potentiel pouvait s’appliquer à tout.

« Je m’appelle Tom. Tom Sword. » Il passa volontairement la question à propos de son humanité sous silence. Tout comme ce qui concernait son âge. « Je n’ai pas vraiment de famille, il n’y a pas grand-chose à dire de moi… »

Elle lui promit de tout faire pour être une amie fantastique, et faire en sortent qu’ils soient heureux. Cette idée fit sourire Tom, qui leva la tête vers le ciel.

« Pourquoi tiens-tu tant à ce que je sois ton ami… ? » demanda-t-il finalement.

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-Tu es le premier Tom que je rencontre! Enchanté!

-Pourquoi est-ce je ne voudrais pas être ton ami?

-C’est triste de ne pas avoir de famille. (elle leva la tête) Moi j’en ai une, mais je sais pas où elle est… je ne me souviens plus, mais elle me manque même si je n’ai pas d’image d’elle. J’aimerais être dans les bras de ma maman, mon papa nous serrant toute les deux. Si ça se trouve j’ai un petit frère peut-être même un grand, j’aimerais en avoir un… J’ai une idée! (elle le regarde avec intensité) Tu vas être mieux que mon ami! Tu vas être mon frère! Comme ça toi aussi tu vas avoir une famille!

-Maintenant qu’on est frère et sœur, danse avec moi.

Naranja, pour toi tout est si facile, si seulement tout serait réellement ainsi. Tu es si innocente, si fragile, il serait si facile de te briser. Souhaitons que se jour
n’arrivera jamais. Si le monde serait comme tu le conçois, tout serait que pure
merveille. Tu vois le bien en tout être, même celui qui se trouve devant toi.
Si seulement tu savais tout ce qu’il a fait et même là je doute que tu
comprennes la portée de ses actes. Le mal existe, il est autour de toi,
pourquoi ne le vois-tu pas? Ta famille t’aurait-elle fait souffrir au point que
tu veuilles l’oublier, le mal avec elle. Que s’est-il passé? Qui es-tu réellement?
Sous tes airs angéliques ce cacherait-il un démon? J’en doute, pourrais-tu
réellement croire en tout le monde sans rien demander en retour? J’aimerais te
comprendre petite orange. Tu échappes à toute logique, tu as la tienne et à te
voir aller j’aimerais être toi, si insouciante, si confiante. J’espère de tout
cœur que ce monde ne te brisera pas.

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« Pourquoi est-ce que je ne voudrais pas être ton amie? » demanda Naranja en guise de réponse à la question de Tom. D’un côté, elle marquait un point. D’un autre… Toutes les raisons étaient devant elle : Tom. Habituellement, peu de gens l’auraient laissé les approcher de si peu. Par crainte de l’inconnu, ou par crainte de ce qu’ils savaient de lui. Mais l’ignorance totale de Naranja l’empêchait d’avoir peur. Pourtant, l’ignorance ne devrait-elle pourtant pas créer la peur ? Rien ne semblait aller dans le bon sens chez cette jeune fille, d’après Tom.

Mais elle se mit à parler de la famille. De sa famille. Triste de ne plus avoir de famille ? Pas vraiment, à vrai dire, quand on s’est débarrassé de ses propres mains de ceux qu’on pensait être sa famille, et que l’on hait celle qui s’affirme en tant que famille face à nous. Des souvenirs plus ou moins plaisants revinrent à la mémoire de Tom. La menace de sa mère, du sang. La colère de son père, du sang. Mary… Mary… Dans le cas de Mary, le seul souvenir qu’avait Tom était celui du sourire qu’elle avait l’habitude de lui adresser. Il grimaça, baissant la tête vers le sol, ne voulant plus penser à cela.

Pendant ce temps, Naranja avait pris le temps d’énoncer ce qu’elle espérait en ce qui concernait sa famille qu’elle semblait rechercher. Et soudainement, elle proposa, ou plutôt imposa, quelque chose qui eu le don de mettre Tom dans une espèce d’embarras, un mélange de gêne, de désabusement et de quelque chose d’autre d’indéfinissable.

Elle voulait faire de Tom son frère. Elle se leva, comme profitant de cette nouvelle relation mise en place par elle-même. Tom, resté assez, la regarda. Et pour en rajouter à ce qu’elle venait d’annoncer, elle lui demanda de danser avec elle.

« Euh… Vois-tu, Naranja, je ne suis pas sûr que nous puissions être considérés comme des frère et sœur, tous les deux… » Il soupira, passant sa main dans ses cheveux qui avaient tendance à lui retomber devant l’œil à cause du vent qui soufflait. « Et quoi qu’il en soit, je ne vois pas pourquoi je danserais avec toi… » continua-t-il, avant de rajouter, de façon presque inaudible, en regardant au loin : « De toute façon, je ne sais pas danser… »

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-C'est vrai qu'on ne se ressemble pas beaucoup... mais on est pas obligé de se ressemblé pour être frère et soeur! Et puis si les autres ne nous croient pas c'est leur problème pas le notre! Pas vrai grand frère Tom?

-Pourquoi tu ne voudrais pas danser avec moi?

-Aller viens danser avec moi!!!! S'il te plait!!!!

-Tu sais, tu as le droit de danser mal tu sais... moi non plus je ne danse pas bien, mais ce n'est pas grave, il faut juste s'amuser! Alors viens t'amuser avec moi grand frère Tom!!!!

-Regarde comme il est joli!!!

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Naranja insista de nouveau pour qu’ils soient frère et sœur. « Mais on n’est pas obligés de se ressembler pour être frère et sœur! Et puis si les autres ne nous croient pas c'est leur problème pas le notre! Pas vrai grand frère Tom? » Tom soupira en se grattant l’arrière de la tête.

« Le souci est qu’un certain nombre de gens me connaissent… Ou plutôt, me reconnaissent facilement… Je ne crois pas qu’ils feraient le rapprochement entre nous deux. » expliqua-t-il. « Et puis, je ne vois pas en quoi ça nous avancerait d’être frère et sœur. La fraternité, ce n’est qu’une histoire sang, d’ADN, et de gènes, n’est-ce pas ? »

Il raconta cela, mais se demanda si Naranja serait capable de comprendre de quoi il retournait. Pas sûr, vu la candeur de la jeune fille. Il regretta légèrement d’avoir parlé de génétique, redoutant la possibilité qu’elle ne pose que plus de questions et qu’il ait à tout lui expliquer.

Aussi, utilisa-t-elle le même type de réponse pour ce qui concernait la danse que lorsqu’ils avaient parlé d’amitié. Cela eu le don de faire légèrement sourire Tom, entre l’amusement et la nervosité. L’attention de la jeune fille fut cependant bien vite détournée à l’arrivée d’un papillon. « Regarde comme il est joli! » s’exclama-t-elle. Il la regarda jouer avec l’insecte avec perplexité.

« Tu trouves cette bestiole jolie… ? » demanda-t-il, espérant la faire oublier l’histoire de la danse.

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Naranja arrêta de danser toute surprise, elle regarda son grand frère avec de grands yeux.

-Quoi tu ne le trouve pas joli ce petit papillon? Il est plein de belles couleurs vives et a de grandes ailes. Et puis, ce n est pas une simple bestiole... il vit lui aussi, seulement il n'a pas le même temps devant lui que nous, mais lui il n'a pas besoin de se poser des questions ou de tout compliquer, il se contente de vivre le peu de temps qu'il a. Il est une beauté éphémère qui est libre d'aller et venir comme beau lui semble et il ne sait même pas à quel point au fond il est chanceux.

Elle rapporta son regard sur le papillon qui alla se poser délicatement sur une fleure. Il y testa un certain temps puis il se remit en route vers un endroit inconnu. Naranja était silencieuse voir on aurait pu dire pensive. Elle était totalement dans la lune quand tout à coup elle sorti de sa transe s'expriment avec force et conviction.

-Tu as tord.

Puis elle, elle redevint silencieuse. Elle rassemblait ses idées essayant d'être cohérente. Elle savait très bien qu'elle avait de la difficulté à exprimer ce qu'elle pensait, ressentait, en mot. Il existait tant de mot, pourtant il était si difficile de choisir le mot juste, celui qui voudrait tout dire, qui ferait tout comprendre, celui qui ne serait pas qu'un seul mot, mais un ensemble de sensation. Il donnerait un goût, un son, une odeur, une émotion, il dévoilerait l'entièreté de ce qu'elle voudrait dire. Elle savait pourtant qu'elle, elle n'y arriverait pas. Alors elle tenta tant bien que mal de faire valoir son point de vue.

-Oui, il y a le sang, mais ce n'est pas juste cela. Une famille s'est d'abord quelque chose sur quoi tu peux te reposer, avoir une totale confiance. Elle sera toujours là pour t'aider, t'appuyer. Elle représente la sécurité, l'amour, le confort.

Bon, il faut admettre qu'elle idéalisait un peu trop ce que signifiait famille, mais il faut avouer qu'elle a beaucoup de mal à concevoir le mal et donc à imaginer une famille dissoute, haineuse où règne le désespoir et la vengeance.

-Donc comme tu es mon frère, tu peux avoir confiance en moi et tu peux être sûr que je serais toujours là pour toi. Et puis si tes amis ne te croient pas c'est leur problème, le plus important est que nous, nous le sachions.

Elle regardait toujours vers l'endroit où le papillon s'était volatilisé. Elle ne s'en rendait pas compte, mais son instinct lui disait de ne pas regarder son frère.